4/3/12

Seminario sobre la trashumancia en el Alto y Medio Atlas

Pourquoi la problématique de la transhumance ?

La transhumance est un système d’élevage attesté depuis des millénaires et fondé sur la complémentarité entre deux étages écologiquement contrastés, le plus souvent la plaine et la montagne. Elle est encore vivante, sous une forme ou une autre, dans la plupart des pays du pourtour méditerra-néen. Le désir de comparer les faits de transhumance et leur évolution au nord comme au sud de la Méditerranée est à l’origine de ce partenariat Maroc – Espagne auquel sont associés des chercheurs de France.

La communauté scientifique marocaine, à l’instar de l’in-ternationale, accorde une place de choix aux problémati-ques du pastoralisme et de la gestion durable des ressour-ces naturelles et de l’environnement. Le groupe de recher-che constitué autour de ce partenariat s’inscrit dans ce cou-rant et tente de développer une approche comparative de la question de la transhumance entre les régions du Moyen et Haut - Atlas et la région de Valencia qui justifie d’une longue tradition et culture de la transhumance.

La transhumance, une activité durable ?

La transhumance repose sur des relations entre des hom-mes, des troupeaux et des territoires. Si elle a réussi à se maintenir dans les pays méditerranéens, tout en évoluant pour s’adapter à la modernité, c’est qu’elle possède de nombreux atouts économiques, écologiques mais aussi culturels. Elle est l’oeuvre de pasteurs qui ont accumulé des savoirs et savoir-faire transmis de pères en fils, et qui sont aujourd’hui en Europe l’objet d’un enseignement ins-titutionnel permettant l’émergence d’une nouvelle généra-tion de bergers et de bergères d’alpage très souvent issus du monde urbain. Au fil du temps, les éleveurs ont sélec-tionné des races animales adaptées à la mobilité pastorale et à la diversité écologique des territoires sur lesquels elle se déploie. Ces bêtes rustiques, élevés de façon extensive, sont à l’origine de produits de qualité dont certains sont ou peuvent être labélisés en tant que « produits de terroir ».

La transhumance patrimonialisée

Le rôle de la transhumance dans la création et le maintien de paysages remarquables et d’un réseau de chemins qui a permis historiquement la circulation des gens, des bêtes et des marchandises, mais aussi des cultures et des religions, vient d’être reconnu par l’UNESCO qui a classé ceux des Causses et des Cévennes (sud de la France) au patrimoine mondial. D’autres pays, parmi lesquels l’Espagne et le Maroc, dont la culture de la transhumance est ancienne et encore vivante, pourraient obtenir cette reconnaissance.

C’est cette humanisation des paysages pastoraux, mais aussi une attirance pour le mode de vie des bergers, proche de la nature, qui attire aujourd’hui de nombreux randon-neurs, amateurs de tourisme vert, offrant de nouveaux dé-bouchés aux populations des régions méditerranéennes où subsiste le pastoralisme transhumant. Dans les pays nord méditerranéens, des « maisons de la transhumance », des musées, des manifestations telles les « fêtes de la transhu-mance », et les « foires et marchés de pays » permettent, au travers de la reconnaissance de cette activité et de sa di-mension patrimoniale, que s’établisse un dialogue entre ruraux et urbains.

Objectif du séminaire

L’objectif de ce séminaire est de croiser les points de vue à partir de recherches récentes sur la durabilité et le devenir de la transhumance. Dans un premier temps, les interve-nants restitueront les résultats des recherches réalisés dans le cadre du partenariat ENA-UCV, sous forme de commu-nications présentées par les enseignants-chercheurs et par des doctorants. Dans un second temps, des enseignants-chercheurs et des ingénieurs agronomes seront invités à apporter des éclairages sur les questions débattues à partir de leurs propres terrains du Moyen et du Haut-Atlas.

Pour plus d'informations sur le séminaire à Meknès Mars 10, 2012 cliquez ici